C’est parmi 59 campagnes présentées par des associations, musée, PME, services public, qu’un jury prestigieux a choisi la campagne de Solidarités International dédiée à la grande cause de l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène pour tous dans le monde. Ce Prix vise à promouvoir l’action positive de la communication en matière de développement du comportement citoyen et de promotion des grandes causes.
Ce Grand Prix nous a été décerné, lors d’une cérémonie au Conseil Régional d’Ile de France, le 18 avril par un jury présidé par Nicolas Bordas, président de l’agence TBWA/Europe et composé de 3 collèges comprenant un collège de 8 députés, un collège d’agences de communication et un collège de partenaires comme France Télévisions, BNP Paribas ou le journal METRO. Evidemment, ce Grand Prix est une chance pour notre campagne qui consiste tout à la fois à sensibiliser le grand public et les décideurs à une cause peu connue et pas si simple à faire comprendre et partager. Campagne qui vise à réunir le plus grand nombre de pétitions possibles.
N’ayant pas de budget pour acheter de l’espace publicitaire, toute notre équipe communication a été sur le pont pour obtenir de l’espace gracieux dans divers supports en février et mars. C’est ainsi, que nous avons obtenu la diffusion gratuite du film sur 13 chaînes de télévision de la TNT ou du câble (LCP, Ushuaïa, France Ô …), la publication de bannières sur 16 sites web (Yahoo, RFI, France 24, Nouvel Obs, …), la publication d’une annonce presse dans 28 journaux (METRO, Le Parisien, Télé star, Midi Libre, ….) et des articles dans 7 supports de presse (La Nouvelle République, L’Humanité,….). Ces espaces publicitaires représentent une valeur commerciale d’environ 550.000 euros obtenus gracieusement et il faut les remercier chaleureusement pour leur soutien.
Chacun appréciera la qualité du film réalisé par l’agence de publicité BDDP et Fils, mais je voudrai ici rapporter quelques une des appréciations que j’ai entendu. Olivier Faure, député PS de Seine et Marne et membre du Jury, a évoqué devant moi une campagne d’une grande sobriété, « pratiquement parfaite » et réalisée avec une grande économie de moyens : du papier, de l’eau et de l’encre en allant à l’essentiel. Patrice Trapier, directeur adjoint du JDD parle d’un style japonisant qui ne joue pas la dramatisation par l’image et qui pourtant qui a un puissant impact. C’est ce que le directeur de l’agence BDDP et Fils, Marco de la Fuente, qualifie de « révélation ».
Je peux témoigner que les réalisateurs n’ont utilisé que du papier, de l’eau et de l’encre, qu’ils ont dû travailler énormément pour arriver à produire naturellement cet effet visuel exceptionnel de l’eau devenant progressivement polluée par l’encre qui symbolise l’eau insalubre et mortelle tel un poison dangereux. L’encre qui permet tout autant de signer notre pétition pour révéler cette tragédie et faire en sorte qu’elle cesse.
Derrière ce « Grand Prix » il y a une agence, BDDP et Fils, et toute une équipe qui croient à cette cause et à notre action, et qui depuis plus de 10 ans nous accompagnent gracieusement pour mener ce combat de Solidarités International.
Précisons ici que pour nous cette campagne est fondée sur notre action humanitaire . C’est sur le terrain que nous avons constaté les ravages de l’eau insalubre, notamment parmi les enfants de moins de 5 ans. Les dernières statistiques que nous connaissons font état chaque année de 3,6 millions de morts provoqués par les maladies dites hydriques (choléra, diarrhée, typhoïde, hépatites,….) dont environ 1,8 millions d’enfants de moins de 5 ans victimes de diarrhée. Il s’agit là d’une cause majeure de mortalité, et c’est donc pour nous d’une véritable urgence humanitaire puisque l’eau insalubre tue plus que la guerre ou et le SIDA chaque année !
Face à cela, nous avons constaté la faiblesse de l’information, le peu de mobilisation et par voie de conséquence l’insuffisance des moyens mis en œuvre pour lutter contre ce fléau silencieux.
C’est ainsi que nous sommes mobilisés depuis 2005, année après année, lors de la Journée Mondiale de l’Eau du 22 mars. Campagne après campagne, nous avons progressivement réussi à faire partager cette grande cause de l’eau qui tue et de l’eau qui sauve. Et le point d’orgue a été atteint quand, lors du 6ème Forum Mondial de l’Eau à Marseille en mars 2012, nous avons présenté notre pétition devant 141 délégations ministérielles, dont 80 ministres.
Ce n’était pourtant qu’une étape. Aujourd’hui, plus de 126.000 personnes ontdéjàsigné notre pétition. Notre objectif est de la faire signer par des centaines de milliers de nos concitoyens avant de la remettre au Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon. L’enjeu est bien maintenant l’échéance des Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2015 et les nouveaux objectifs qui seront définis pour l’avenir. Je ne vais pas ici présenter nos propositions et objectifs qui sont résumés dans la pétition que chacun peut lire par ailleurs.
L’objectif de notre campagne et de ce film, au travers de ce Grand Prix de la campagne citoyenne 2013, est bien de mobiliser l’opinion publique et les décideurs pour finalement sauver des vies. Des personnalités se sont jointes à nous en signant la pétition et pour encourager à suivre leur exemple : Bernard Kouchner, Florence Aubenas, Thierry Ardison, Tikken Jah Fakoly, Gérard Payen, Camille Lacourt, Philippe Croizon, Bernard de la Villardière, Patrice Franceschi, Kristalina Georgieva et 126.000 autres signataires qui attendent votre goutte d’eau !