Les Sababou d’Afrique…

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Documentaire SabababouIl est 20h40, un jour de mars, au MK2 de Beaubourg et le film « Sababou » , diffusé en avant première, débute en musique sur un titre de Tiken Jah Fakoly…

Les spectateurs présents ne sont pas venus ce lundi soir pour voir des images d’une Afrique en souffrance attendant que les « french doctors » arrivent pour les sauver. Ils ne sont pas non plus venus se confronter à un misérabilisme.

Non, les spectateurs ce soir sont venus voir l’Espoir, les Sababou d’Afrique et plus précisément dans ce film, ceux de Côte d’Ivoire qui s’activent à changer les choses.

Au travers des engagements de Rosine, Diabson, Michel et Tiken Jah, nous découvrons les visages d’africains forts qui, tous les jours, se battent pour changer et faire progresser la société ivoirienne. Que ce soit pour faire reconnaître les droits des enfants, pour améliorer la justice ivoirienne ou promouvoir la culture de la paix, ils mettent tout en œuvre pour arriver à leurs objectifs respectifs.

Ce documentaire de Samir Benchikh qui s’éloigne des clichés d’une Afrique résignée, nous montre la volonté de fer de quatre personnes qui, chacune à leurs manières, s’activent à changer les choses.

Rosine Bangali qui malgré son jeune âge, lutte pour les droits de l’enfant notamment dans le milieu scolaire. Michel Yao est lui engagé dans la LIDH (Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme) afin d’améliorer la justice en particulier la vie des détenus. Diabson Téré, chanteur de reggae, qui à son échelle prône le changement de la société et défend les droits des artistes, et enfin, Tiken Jah Fakoly, grand artiste de renom, chante pour la jeunesse et croit en une nouvelle Afrique grâce à l’éducation des jeunes.

Ils luttent tous pour un meilleur avenir, ils croient en la jeunesse ivoirienne et ils sont pour l’égalité, la paix et la justice.

Le réalisateur nous montre aussi les difficultés et les doutes permanents de ces personnages. Lui même est au plus proche de son film car il accède à l’intimité de ces personnages comme cette scène où Diabson pleure et se remet en cause.

Sababou qui veut dire « espoir » est un superbe film fait d’émotions et d’espoir. Pour nous, acteurs de la solidarité internationale, ce documentaire nous incite à encore plus à travailler avec les acteurs locaux et à les intégrer dans nos projets. Ici, c’est véritablement un hommage à ces engagements locaux. Nous sortons admiratifs de la force de leur volonté, de leur détermination et de leur courage.

L’Afrique, au travers de ce documentaire, est debout et elle continue à écrire son Histoire. Une bouffée d’Espoir, une bouffée de Sababou que je vous invite à aller respirer …

Aude Pruvost

Aude Pruvost

Aude Pruvost, est diplomée du Master AES en Coopération et Solidarité Internationales. Elle fait partie des membres élus du Conseil d’Administration du RESCI (Réseau d’Étudiants en Solidarité et Coopération Internationales) et elle est co-fondatrice du ReMHeD (Réseau des Masters en Humanitaire et Développement). Elle est actuellement coordinatrice de programmes à AlterSanté.

Aude Pruvost

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