Un atelier présidé par le Secrétaire-Général Adjoint des Nations Unies et Coordonnateur Humanitaire Régional au Sahel, Robert Piper, a réuni les 28-29 Novembre à Dakar les acteurs humanitaires, les bailleurs et des représentants des Gouvernements du Burkina Faso, du Cameroun, de la Gambie, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Tchad. Plus de 150 participants discuteront et consolideront les besoins prévisionnels des pays du Sahel et définiront des objectifs stratégiques pour la réponse humanitaire.
«C’est très encourageant de voir l’engagement des acteurs nationaux et internationaux présents avec nous aujourd’hui. Nous travaillons tous ensemble pour répondre aux immenses besoins humanitaires des personnes les plus vulnérables à travers le Sahel, et pour réduire les vulnérabilités chroniques et structurelles dans la région, » a déclaré M. Piper.
L’aperçu régional des besoins humanitaires inclura des projections pour 2014 et servira de base pour le développement d’un plan d’intervention stratégique triennal pour le Sahel. Le plan qui sera lancé en février 2014, couvrira l’ensemble des neuf pays du Sahel et va remplacer les appels consolidés nationaux (CAP) utilisés au cours des dernières années. Il vise à soutenir les gouvernements et les acteurs humanitaires dans la planification, la coordination et la mise en œuvre de leur programme humanitaire. Cela inclut une meilleure identification et un meilleur ciblage des populations vulnérables au Sahel, la garantie d’une réponse rapide aux situations d’urgence et d’une assistance pour sauver la vie de personnes dans le besoin, et le renforcement de la capacité des communautés à faire face aux crises futures.
Au cours des dernières décennies, le Sahel a connu un cycle vicieux de crises récurrentes. L’insécurité alimentaire, la malnutrition et le très faible accès aux services sociaux de base sont devenus des problèmes chroniques. En outre, des populations entières sont touchées par les inondations, les épidémies et l’impact des conflits et de l’insécurité. La dernière crise alimentaire en 2012, aggravée par le conflit armé au Mali, a touché plus de 18 millions de personnes. Dans un effort sans précédent, l’aide humanitaire a permis d’assister les populations les plus touchées et d’atténuer l’impact de la crise.
L’analyse des tendances pour 2014 révèle que la vulnérabilité des populations affectées reste élevée. Leur capacité à faire face aux chocs a été détériorée. Malgré de meilleures récoltes, de grandes poches d’insécurité alimentaire aigue subsistent. Les taux de malnutrition des enfants sont au-dessus des niveaux d’urgence dans de nombreuses parties de la région. Des millions de personnes ont besoin d’une assistance soutenue pour se remettre des crises récurrentes, reconstituer leur capital et les moyens d’existence, et être en mesure de soutenir leurs familles.
« Au cours des deux dernières années, les acteurs humanitaires ont beaucoup fait pour répondre aux besoins humanitaires les plus pressants dans le Sahel. Maintenant, nous devons rester concentrés, encore plus qu’avant, sur les plus pauvres pour les aider à récupérer et les préparer à mieux faire face à tout choc, » a déclaré M. Piper. « Une plus grande résilience parmi les individus, les communautés et les États est essentielle pour sauver, à l’avenir, des vies. »
En 2013, le total des appels humanitaires pour la région du Sahel s’élève à 1,71 milliard de dollars. Au 22 novembre, 982 millions de dollars soit 58 pour cent, ont été reçus. En dehors des appels des Nations Unies, 288 millions de dollars ont été alloués à la région, portant le financement total disponible pour le Sahel à 1,270 milliard de dollars.
Grotius International
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