«Le soldat doit être parmi les paysans comme un poisson dans l’eau», disait Mao-Tsé-Toung. Se fondre dans la population et s’en nourrir pour mieux attaquer l’ennemi par surprise, l’organiser politiquement et s’y dissimuler pour échapper aux contre-attaques ennemies, voilà qui constituait le noyau dur de la guerre révolutionnaire.
À de rares exceptions près, les insurrections armées ne se réclament plus, depuis belle lurette, des théories maoïstes de la prise de pouvoir par la violence mais elles continuent d’en appliquer les méthodes. Du côté des armées gouvernementales, on a depuis longtemps intégré cette stratégie dans les méthodes de guerres contre-insurrectionnelles, qui visent donc à vider le bocal pour asphyxier le poisson. Tous les conflits armés «asymétriques», c’est-à-dire opposant des forces irrégulières à des armées étatiques, s’inscrivent dans ce cadre (…) »
Rony Brauman
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